La Fumée qui gronde - Extrait 1 |
Page 2 sur 3
« Innover coûte que coûte, complexifier les produits à outrance pour capter des marges encore plus confortables, chercher les revenus jusqu’aux limites des risques acceptables, jusqu’aux confins de l’éthiquement correct, telle était la passion qui lui valait chaque année de recevoir des bonus de plusieurs millions de dollars. Daniel était un exemple pour nous tous. Lequel de mes jeunes collègues, à peine dépucelé de la fièvre des marchés, n’avait-il pas fantasmé sur son salaire stellaire, ses costumes de marque, ses voitures de sport et ses titres de gloire. Sans parler bien sûr de ces jeunes femmes en jupes courtes et talons hauts, plus aguichantes les unes que les autres, hypnotisées par sa confiance en lui et sa réussite, et qui se succédaient à son bras dans les soirées chic et décadentes des héros de la City. |
Commentaires
En fait on se retrouve complètement plongé dans la psychologie d'un personnage qui contrairement aux apparences n'a pas une vie de rêve. L'auteur a poussé le concept au point qu'il n'y ait pas le moindre dialogue afin que nous soyons uniquement dans sa tête, dans sa manière de penser et c'est juste extra.
En lisant ces pages et ces pages de tortures et souffrances psychologiques je n'ai pu m'empêcher de faire un léger rapprochement avec Musso qui traite lui aussi de ce genre de tourments. Nous avions alors un personnage fragile, vide et qui voyait tout s'écrouler autours de lui sans avoir pour autant la force de réagir.
Je ne regrette vraiment pas cette lecture et le recommande. Je me suis beaucoup retrouvé dans ce personnage si humain, si imparfait.
S’abonner au flux RSS des commentaires de cet article.